Passée quasi-inaperçue, l'ordonnance du 17 décembre 2010 - transposition de la directive européenne de décembre 2008 - reconnaît les recycleurs des déchets du bâtiment des travaux publics comme des fournisseurs officiels de matériaux. Une révolution, complétée par le décret du 11 juillet 2011 : celui-ci précise que les déchets provenant de chantiers n'ont plus le droit d'être déposés dans des installations d'"élimination" mais uniquement dans des installations de recyclage. Il n'est donc plus question de déchets, au sens de rebut, mais de matériaux.
A titre d'exemple, la société Yprema, pionnière en la matière : 22 ans d'existence, 10 implantations sur 3 régions - l'Ile-de-France, la Bretagne et la Champagne Ardennes -, 19 millions de chiffres d'affaires, avec 3 filières - le béton, l'urbasol (déblais de chantier valorisés en revêtemetns de voies de bus, de chemins piétonniers) et l'écograve (mâchefer utilisé comme remblais pour les routes, les quais, etc) tous certifiés ISO 9001. Yprema a développé une économie circulaire : les chantiers parisiens y apportent leurs "déchets", et repartent avec les matériaux qui leur sont nécessaires. 80% de cette activité économique s'effectue sur un rayon de 10 kilomètres. En outre, 25% du trafic s'opère par voie fluviale : une péniche "Freyssinet", dont la capacité équivaut celle de douze camions.
Les explications de Dimitri Jourdan, directeur général d'Yprema au micro de Pascale Marcaggi
Pour plus d'informations : www.yprema.com
Crédit photo: Pascale Marcaggi
Posté le 12/10/2011
