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La luzerne Bio une solution contre les importations

La luzerne Bio une solution contre les importations

Posté le 10 juillet 2012

L'Europe importe aujourd'hui entre 75 et 80% de ses besoins en protéines végétales, du Brésil notamment : en même temps, le programme Ecophyto 2018 prévoit la réduction de 50 % de l'usage des pesticides en France d'ici à 2018, et la réforme de la PAC une réduction des aides directes et la promotion d'une agriculture européenne plus verte. Dans ce contexte, la luzerne, légumineuse riche par excellence en protéines, offre une réelle opportunité grâce au procédé de sa déshydratation naturelle : en effet, la luzerne, que connaissait bien les anciens, présentait cependant le double inconvénient de sa mauvaise conservation en milieu humide, et de sa longue rumination par les vaches, afin de séparer les feuilles des tiges.

 

La luzerne est une plante écologique par excellence : par la profondeur de son enracinement, elle se nourrit seule (pas besoin d'intrants), en fixant de surcroît l'azote (en gros, elle fixe l'azote de l'atmosphère grâce à une bactérie - sinorhizobium melitoti - et ça lui suffit, pour l'essentiel)...accessoirement, ses racines profondes prémunissent contre l'érosion des sols. ...accessoiremant aussi, la luzerne étant une plante "pérenne", elle pousse pendant au moins deux ans sans avoir besoin de racheter des semences.

 

En Ille-et-Vilaine, la coopérative Coopédom fait aujourd'hui la preuve que ses éleveurs laitiers adhérents sont autonomes en fourrage : cette coopérative de 700 adhérents déshydrate la luzerne cultivée par ces derniers, depuis la récolte en plein champs, jusqu'à la fourniture en balles ou bien en graminées, des feuilles de luzerne. Sur ces 700 adhérents, 42 cultivent la luzerne en bio, obtenant un rendement en lait de 20% en moyenne supérieur à la luzerne traditionnelle.

En 1960, la luzerne occupait en France un million d'hectares : aujourd'hui, accroissement des importations de maïs et de soja obligent, elle ne représente plus que 323 000 hectares. La solution technique existe pourtant.

 

Un reportage signé Pascale Marcaggi.

 

Posté le 10/07/12