Avec son air cabotin et son patronyme de tête d'affiche, Martin Besson est de son âge : 18 ans et les yeux bien ouverts sur le monde. Il est A-normal que des gens comme vous et moi se retrouvent à la rue. A Paris désormais, il suffit de compter quatre rues pour butter sur l'un(e) de nos congénères à même le trottoir. Martin a beau n'avoir que 18 ans et aimer chahuter avec les copains, il a décidé avec une amie de fonder « Sans A » : SansA(bri),(ttention),(ffection),(mitiés),(rgent),(venir). Sur Facebook, « Sans A - avec histoire» raconte ces personnes comme vous et moi. Motif : « dans la rue, c'est à se demander si on les voit, alors, passons par les réseaux sociaux où les gens sont tout le temps ! » Chaque parcours est si proche du nôtre. La perte de son emploi, à Paris où près de la moitié de la population est célibataire et... . A Pâques, « Sans A » a distribué des chocolats « parce qu'eux aussi ont le droit à un cadeau. » Après six mois d'existence seulement, première grande fierté, « Sans A » a sorti un premier homme de la rue. « Sans A » est aussi la première association à avoir atteint 1000 « lights » sur Horyou, le Facebook de la solidarité. Et près d'une vingtaine de jeunes gens ont déjà rejoint « Sans A ». Parce qu'ils trouvent cela normal.
Une interview de Pascale Marcaggi publiée le 28/05/2014
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