Aux Etats-unis, le SOCAP - Social Capital Markets fait depuis sa création en 2010, la démonstration qu'investisseurs et entrepreneuriat social ont à voir sensemble : les "B Corp" - le label privé décerné aux entreprises utilisant le pouvoir du business pour créer du bénéfice - représentent d'ores et déjà un volume d'activité de 2 milliards de dollars. En France, Le Compoir de l'Innovation est la principale plate-forme qui propose depuis 25 ans des produits offrant une rentabilité économique, couplée à un impact social : l'"impact investing" opère aujourd'hui un changement d'échelle, officialisé mercredi 11 avril sous les bons auspices de la Villes de Paris. D'un côté, les investisseurs voient désormais l'entrepreneur social comme un visionnaire, dynamique et stable ainsi que le soulignait Pierre Scherek, DG d'Amundi Expertise : soit les critères économiques classiques de l'investissement non spéculatif ; de l'autre l'entrepreneuriat social a en France, des besoins d'investissements estimés à 2, 5 millions d'euros d'ici 3 à 5 ans. Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris a, pour la partie politique, exprimé sa "confiance" dans un modèle "inspirant".
Selon l'enquête OpinionWay/Le Comptoir de l'Innovation*, les investisseurs attendent un taux de rémunération de 4 à 5% des prêts qu'ils pourraient consentir, mais aussi la création de plateformes, de moyens de co-investissements et normes tangibles (notifications et certifications). Parmi les retours sur investissements attendus, l'existence d'un réseau d'investisseurs. Le particulier est, pour sa part, prêt à 70% à épargner via de tels produits, dont 20% quel que soit le niveau de rémunération.
Entretien avec Nicolas Hazard, président du Comptoir de l'Innovation, lors de cette soirée de présentation d'Impact2 (Impact au carré) au micro de Pascale Marcaggi.
Posté le 18/04/2012