Soyons prospectiviste plus sûrement que visionnaire, tel est en substance le souhait en forme de voeux du Comité 21 qui, pour son propre travail, privilégie l'approche intégrale et intégrée à l'aune des territoires : avec les régions, les entreprises, les associations. Ainsi que le veut la science prospective, il s'agit de prendre en compte les données établies, afin de développer les scénarios du possible. A titre d'exemple, la place, désormais, de l'individu : si celui-ci redéveloppe spontanément le collectif, tel des dérivations posées au système en place, il ne le conçoit plus en s'effaçant derrière ce collectif, bien au contraire. Pour Carine Dartiguepeyrou, prospectiviste et présidente du Club de Budapest, les "plateformes de reliance" sont essentielles. De même, la prospective ne peut plus éluder la dimension émotionnelle inhérente à l'être humaine. Quant à Guillaume Sainteny, professeur à l'Ecole Poyltechnique et auteur du "Plaidoyer pour une écofiscalité", il estime que les crises sont l'occasion de faire apparaître des scénarios y compris "loufoques au regard des esprits bien pensants". Reste que le facteur temps sera déterminant, dans les enjeux qui nous pressent d'agir.
Un reportage signé Pascale Marcaggi.
Posté le 01/02/2013
