En juin dernier, lors du sommet international de Rio + 20, l'Equateur a fait partie des voix qui ont soumis un projet séduisant : la protection de la biodiversité au service du progrès social, mais aussi de sa souveraineté nationale. D'ores et déjà, le gouvernement de Rafael Correa a mis sur pied le projet Yasuni-ITT : l'Equateur renonce à l'exploitation pétrolière au coeur du parc naturel de Yasuni. Les pays industrialisés lui versent la moitié de l'équivalent des bénéfices, estimés à 7 milliards d'euros, afin de financer le développement des populations locales, et la recherche sur la biodiversité. Une façon de reconnaître que la biodiversité est un bien commun mondial : mais aussi d'assurer au pays son indépendance, quand les ressources naturelles de ses voisins font de plus en plus l'objet des convoitises asiatiques. Un projet qui, en ce sens, rejoint la démarche entamée de bien plus longue date, par le peuple Kichwa Sarayaku, pour préserver le territorire sur lequel ils vivent. José Gualinga Montalvo était présent à la 7e Global Conference, à Evian (24-26 septembre), juste avant de rejoindre la région Rhône-Alpes, première collectivité française à financer la biodiversité mondiale.
Une interview réalisée par Pascale Marcaggi
Pour plus d'informations :