Pour moi, il était primordial de venir avec lui, pour défendre les valeurs dont je voudrais qu'il bénéficie toute sa vie" : parmi le million cinq cent mille personnes rassemblées par la marche républicaine, dimanche 11 janvier, en hommage aux victimes des trois attaques terroristes qui ont endeuillé la France et pour dire non au terrorisme, cette maman danoise, venue avec son fils de onze ans. "J'ai beaucoup parlé avec lui de ce qu'il s'est passé." Un garçon qui sait et saura ce que "je suis Charlie" veut dire.
Aux heures les plus noires des années 40, les vingt et une strophes du poème Liberté de Paul Eluard avaient été parachutées par les avions anglais à des milliers d'exemplaires au-dessus de la France. Lors de la mache républicaine, dimanche 11 janvier, ce parisien de 26 ans a choisi, en hommage aux victimes des trois attentats qui ont endeuillé la République, d'afficher la dernière strophe de Liberté :
"Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer."
Un sujet de Pascale Marcaggi publié le 13/01/2015