Après vingt ans de négociations multilatérales sur le climat, les émissions de gaz à effet de serre, principal facteur du dérèglement climatique, ont atteint un niveau record en 2013.
«Tout a commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, époque où les modèles numériques du climat ont abouti à une globalisation de la notion de climat », rappelle Amy Dahan, mathématicienne, historienne des sciences, et co-auteur de « Gouverner le climat ? Vingt ans de négociations climatiques. » Dans cet ouvrage de référence, les auteurs dissèquent par le prisme des négociations onusiennes, ce « hiatus entre la réalité du monde et les résultats. » Parmi les illusions dont il faut se défaire, « la fiction du tous sur le même bateau, une conception apolitique, alors que le changement climatique est le résultat d'un processus marqué par des asymétries et des inégalités et qu'il en suscite d'autres », ou encore sa « lecture trop environnementale (ozone, pluies acides, etc) alors que le réchauffement climatique est autant un problème géopolitique qu'économique.»
Amy Dahan était l'invitée de l'Ajec21, l'association créée dans la perspective de la COP 21, et réunissant les Journalistes et Ecrivains pour la Nature et l'Environnement et l'Association des Journalistes de l'Environnement. Elle s'exprime au micro de Pascale Marcaggi