Le professeur en biologie cellulaire et en génétique Valter Longo a établi le lien entre la « restriction calorique » et l'espérance de vie : un mécanisme génétique qu'il a d'abord étudié sur les levures, micro-organismes très anciens sur l'échelle de l'évolution et capables de jeûner pendant des mois, puis sur les vers de terre. En inactivant certains gènes, la durée de vie du vers s'accroît : l'insuline, et donc le processus de nutrition, n'agit plus sur les gènes du vieillissement. Quant aux levures, l'expérience a montré que leur espérance de vie était multiplié par dix. Ainsi que l'atteste l'enquête menée par Thierry De Lestrade, la recherche est remarquablement plus avancée en Russie et en Allemagne, où le jeûne thérapeutique se pratique à l'Hôpital de la Charité de Berlin, le plus grand hôpital public européen.
C'est parce qu'elle a été atteinte d'un cancer du sein que Jane Mackie, qui vit en France, a de sa propre initiative et dans le but de mieux supporter la chimiothérapie, pris l'initiative de recourir au jeûne.
Thierry De Lestrade et Sylvie Gilman ont enquêté sur « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? ». Un film documentaire à voir sur Arte, le 19 septembre. L'ouvrage, « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? » est un outil la portée de tous, médecins et citoyens (co-édition La Découvere- Arte Editions).
Un sujet de Pascale Marcaggi.
Crédit photo: wikipédia
posté le 13/09/2013