« Le temps est venu de payer le loyer aux véritables propriétaires du territoire » : après avoir remporté une première bataille juridique auprès de la Cour suprême du Canada, une délégation innue s'est rendue à Londres, le 16 avril dernier, date de l'Assemblée générale annuelle de la société minière Rio Tinto.
Les trois chefs innus ont ainsi rappelé aux actionnaires du géant minier le droit international, en l'occurrence la Charte des peuples autochtones qui reconnaît à ces derniers « le consentement libre, préalable et éclairé » de toute activité sur leur territoire, et les ont informé du cadre légal canadien, reconnaissant « droit aux avantages associés aux terres », « terres sur lesquelles la Couronne ne conserve pas d'intérêt bénéficiaire. » Une bataille juridique entamée voici quatre ans, pour plaider la cause du respect des populations et de leur territoire, face au mastodonte de l'aluminium anglo-australien. Un scénario classique d'éviction des peuples premiers, au Canada, mais aussi en Amazonie, au Pérou, etc.
Un sujet de Pascale Marcaggi posté le 21 avril 2015
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