Alors que la situation se fait mûre dans l'opinion publique, comment aujourd'hui passer du stade marginal à une échelle plus grande ?
« Quel avenir pour nos terres agricoles ? », interrogeait le 27 janvier dernier dans le cadre de ses conférences bimestrielles, le magazine Kaizen, qui consacre un dossier complet - « Se nourrir » - de son hors-série n°2, à ce grand écart : d'un côté, la société civile multiplie à son corps défendant les initiatives pour une agriculture durable, de l'autre, le système de l'agriculture conventionnelle subventionnée reste parfaitement ancré dans le paysage. Ajouté à cela, l'urbanisation continue à faire disparaître 1300 hectares de terres arables par semaine. Une situation de pot de terre contre le pot de fer qui n'en n'a pas moins, en 2008, prouvé son efficacité contre les OGM. Quant aux sols, « il ne saurait être un bien marchand comme les autres », rappelait déjà Edgar Pisani, ministre de l'Agriculture sous le général de Gaulle. 50 ans après, « nous sommes des pionniers », souligne Linda Bedouet.
Avec Jacques Caplat, agronome, Vincent Jannot, directeur de Terre de Liens et Linda Bedouet, paysanne à la Ferme des Rufaux.
Un reportage de Pascale Marcaggi posté le 3 février 2016
www.agirpourlenvironnement.org
Lire « Pierre Rabhi, l'agroécologie, une éthique de vie - entretien avec Jacques Caplat » (Domaines du possible - Actes Sud), «Changeons d'agriculture - réussir la transition » de Jacques Caplat (Actes Sud) et l'interview de Jacques Caplat à la revue Ballast : http://www.changeonsdagriculture.fr/
